31 juillet 2007

JF, 21, étu., ch. WG a DD - ou les joies des WG-marathon

Fin du semestre oblige, il est venu le doux temps des recherches d'appartements, de chambre ou d'un repreneur pour celle qu'on s'apprête à quitter.
Qu'on se le dise: la situation à l'est de l'Allemagne est plutôt favorable aux étudiants, particulièrement à Leipzig où 20% des immeubles sont encore vides. C'est simple: il y a un choix dément pour des prix très attrayants. Je lutte un peu pour refiler ma chambre, dont le prix n'est pas au plus bas. Mais les visiteurs commencent à affluer, et je ne perds pas espoir.

En parallèle je suis moi-même visiteuse d'appart' à Dresde. Contrairement aux étudiants de Leipzig, qui vivent éparpillés autour du centre, ceux de Dresde s'entassent pour la plupart dans la Neustadt.
La Neustadt c'est un peu la Südvorstadt de Leipzig, en plus charmante.

(Heu, je m'explique: c'est le quartier étudiant, un peu bordélique, coloré, vivant et animé de la ville. Sauf qu'à Dresde tout ne se passe pas autour d'une grosse artère comme à Leipzig; on a donc l'impression de déambuler dans une petite ville-dans-la-ville vraiment jolie)

Et donc, quand j'ai appris que j'allais pouvoir habiter Dresde, tout le monde sans exception m'a conseillé de chercher une WG dans la Neustadt. Soit.
Ainsi a commencé samedi dernier mon WG-marathon.
Certaines pages web allemandes permettent de lire des annonces et de contacter directement les gens. On prend donc rdv par téléphone, et en voiture Simone.

A peine fait le premier pas dans l'appartement, vous sentez braquées sur vous une à cinq paires d'yeux qui vous toisent de haut en bas, sans en avoir l'air. On vous met à l'aise, on vous propose à boire. Vous acceptez le verre d'eau dans le gobelet en plastique, le café turc brulant auquel vous faites semblant de toucher - et rien que faire semblant ça vous carbonise déjà la gorge, la tasse de thé trop infusé... et tout cela vous donne une bonne possibilité d'examiner la salle de bains en détail, assis sur les WC, en faisant un premier bilan.

J'avais trois rendez-vous samedi dernier.
La première WG était bien trop petite, et malgré les sarcasmes de certains (se reconnaîtra-t-il?!), il est clair pour moi que quand on vit à quatre, on a besoin d'une cuisine plus grande qu'un couloir, et d'une salle de bain avec si-possible un autre éclairage qu'une lampe de bureau.
Bilan: le balcon a beau proposer une vue sympa, trop petit c'est trop petit. Schluss damit.

Tout s'est compliqué lors de la deuxième visite.
Deux garçons complètement différents l'un de l'autre m'accueillent et me font visiter. La chambre est mal décorée mais ça n'est pas bien grave - le vrai problème: elle donne sur une grosse artère bruyante. Je ne sais pas trop quoi dire. Les garçons m'entrainent dans le reste de l'appart', s'assoient dans la cuisine, on parle. Et là s'enchainent vannes, anecdotes de voyage et récits en tous genres... tout se fait spontanément, si bien que j'oublie qu'il y a une troisième coloc' que je n'ai pas encore vue. Mais si elle s'entend avec les garçons, je suis optimiste.
Bilan: la chambre est moyenne, l'appart' est correct et les coloc'... mortels.

J'enchaîne sur mon dernier RDV.
Quatre filles vivent dans cet appartement, seules deux sont présentes - dont celle qui déménage. Celle-ci, forte tête, parle bien et beaucoup. L'autre, avec qui je pourrais potentiellement vivre, ne dit rien. Les deux autres sont en vacances ou en voyage - "mais je suis sûre que vous vous entendrez bien". Mouais.
L'appart' est bien aménagé. La cuisine est absolument géniale - peinte dans tous les verts possibles et imaginables, vieux fauteuils de cinéma en guise de chaises, briques rouges apparentes à certains endroits. La chambre est grande, calme et "livrée" meublée.
Bilan: la chambre est bien, l'appart' est super et les coloc'... heu, quels coloc'? Plus ou moins inexistantes, elles présentent l'inconvénient de n'être QUE des filles (même le chat est une chatte, c'est dire).
Ce deuxième semestre m'a passé l'envie de coloc' 100% féminines. J'ai besoin de mélange et d'un peu plus de testostérone.

Les filles me disent ok tout de suite. Aujourd'hui les garçons m'ont appelée pour me dire qu'ils m'accueilleraient aussi volontiers chez eux.
Purée, je fais quoi moi?!
...

Après avoir consulté la terre entière et entendu des commentaires instructifs du genre "au final c'est quand même à toi que revient la décision" (non, sérieux?), j'ai constaté qu'il n'y a pas moyen de trancher.
Je reprends donc mon téléphone, reprends des rdv et repars demain pour Dresde. Entre deux visites je vais repasser chez les garçons pour revoir la chambre une dernière fois. Après tout, ma chambre à Paris n'était pas un modèle de calme et je m'y suis faite très vite.
Wer weiss...
(Forsetzung folgt)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

la meuf qui se la raconte quoi...

"merde, c'est vrai quoi, tout le monde m'adore, comment je fais maintenant?!"

et on dit de certains qu'ils s'aiment un peu trop. mouais.

pressé de te voir!

E.

ps: "bon, jsuis d'accord avec toi, mais quand même elle écrit vachement bien non?", dira notre mère à tous après avoir consulté ton post... je l'entends d'ici.

Anonyme a dit…

Choisir entre le muscle apparent et la brique authentique, le dilemme est cornélien... Surtout si le muscle se révèle authentique et la brique tout autant apparente !

Prix Polar a dit…

Na viel Spass und auch viel Glück! Sicher, dass du bald etwas findest!

Anonyme a dit…

Bon courage !!
Flo

Ariane* a dit…

Hey frérot je proteste!! Il est pas question de s'aimer un peu trop (ce qui est loin d'être mon cas, non mais ho), il est plus question de savoir se vendre en une demi-heure... et ça, oui je l'avoue, je sais faire - je l'ai remarqué sur le tas.
Finalement je me suis décidée pour la chambre bruyante avec les coloc' trop biens. Le feeling que j'ai eu avec eux, je ne l'ai retrouvé nulle part ailleurs...
(suite du récit dans 3 jours!)