29 mai 2007

"Ernst ist das Leben, heiter ist die Kunst"

La journée de dimanche a été assez extrême en son genre.

Je suis partie à Berlin pour aller voir la trilogie "Wallenstein" de Schiller, mise en scène par Peter Stein, interprétée entre autres par Klaus Maria Brandauer. L'idée venait de Florian, qui m'avait prévenu qu'il s'agissait d'un vrai marathon: la trilogie est représentée en intégralité, et dure... 10 heures.

En y réfléchissant, je me dis que certes, 10 heures ça paraît très long, mais que ce genre d'expérience peut être unique en son genre. Entre-temps je tombe sur de bonnes critiques dans la presse, je me renseigne rapidement sur la pièce... et me rend compte qu'on en parle beaucoup, et que ça a l'air assez exceptionnel. Tope la, je suis partante.

La pièce est jouée dans une ancienne brasserie de bière, à Neukölln. Heureux hasard, un ami de Florian habite à 5 minutes à pied et nous accueille chez lui. Il habite en WG... avec 13 autres personnes. La plus grande coloc' que j'aie jamais vue, avec des coloc âgés de 21 à 60 ans. Presque une sorte de petite communauté, très organisée, qui tient à ce mode de vie bien particulier. Etonnant!

A peine arrivés, nous voici partis pour le théâtre.
Quel choc! Les mots manquent pour décrire dix heures d'une pièce magistrale, en tous points: le texte, la mise en scène, les comédiens...


Quand au temps, il joue lui aussi un rôle essentiel parce qu'on en ressent les effets physiquement. Heureusement il y a quatre pauses, qui permettent de se ressourcer exactement comme on reprendrait des forces après une course de deux-trois heures. Donc au début c'est un peu fatiguant, ça demande une grosse concentration (surtout lorsqu'on n'est pas germanophone), parfois on perd le fil, et peu à peu le corps s'habitue à ce nouveau rythme. A la fin on en deviendrait prsque süchtig - plus aucune envie que ça s'arrête, même s'il est minuit...


Je ne me lancerai pas dans un résumé de la pièce, bien trop complexe. En tout cas c'était incroyable, et je suis vraiment heureuse d'y être allée...

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