17 avril 2007

So viel zu erzählen... (avec photos cette fois)

Cette expression, je l’écris beaucoup en ce moment. Déjà parce que ces dernières semaines j’ai eu très peu de temps pour entretenir amitiés et contacts divers, et puis aussi parce que ces derniers jours j’ai dû m’attaquer concrètement à beaucoup de questions restées en suspens trop longtemps. Ce qui signifie, logiquement, du changement.

Mais rien n’est sûr, tout est en cours et par superstition, peut-être même par trouille ou par flemme, je n’en parlerai que lorsque ce sera fixé, net.
Autant revenir rapidement sur les semaines précédentes que je n’ai pas pu raconter dans ces colonnes, alors qu’elles étaient plutôt bien remplies. Ensuite j’arrêterai un peu de parler de moi…

La rencontre, il y a un mois déjà. J’en ai parlé rapidement sur le blog, plus longuement avec certains d’entre vous. Pas la peine d’essayer de résumer 3 jours aussi intenses en rencontres, en stress, en débats, en discussions passionnantes… Tout a été tellement vite. Mais j’en garde un excellent souvenir, parce que j’ai eu la chance de rencontrer des gens brillants et très ouverts, et que le thème – encadrement et éducation de la petite enfance – était beaucoup plus complexe et intéressant que je l’aurais cru. Où l’on comprend rapidement que la situation de la petite enfance est étroitement liée à celle de la famille, et que cette situation est, sinon diamétralement opposée, au moins très différente en France et en Allemagne. Un chiffre qui m’a fait halluciner : 83% des femmes françaises mères d’un enfant de moins de 3 ans travaillent – contre moins de 10% des mères allemandes. Les Kindergärten allemands sont payants – selon les revenus des parents- et le personnel très mal formé.
Ce qui donne des situations absurdes du genre « non, Kind, tu ne dois pas lire/écrire maintenant, parce que tu t’ennuieras à l’école ».
Ce qui donne un fantasme des allemands sur… notre école maternelle. Après la visite d’une école lyonnaise, tous les allemands avaient le sourire aux lèvres et surtout leur papier déjà écrit dans un coin de leur tête.
Bref, là-dessus il y a beaucoup à dire – en Allemagne on s’agite beaucoup sur la question en ce moment, car la ministre de la famille, conservatrice, a annoncé son intention de tripler le nombre de places en Kindergarten d’ici 2010. D’où des débats nourris et passionnants de journalistes intéressés et déjà plutôt renseignés.
D’où une rencontre vraiment réussie.
Quand à moi j’en suis rentrée lessivée et malade, mais heureuse de ne pas avoir claqué la porte du CIEP comme j’en ai été tenté auparavant. Ca valait le coup de ravaler sa fierté et de voir ses nuits raccourcir…

Une semaine plus tard, ma chef est partie en congé maternité. Je travaille seule, maintenant, et j’adore ça. Je m’occupe de monter le bilan de la rencontre – compte-rendu des conférences et des débats, analyse des questionnaires de satisfaction, revue de presse – jusqu’à fin avril. J’ai demandé à travailler à mi-temps en avril et je suis bien heureuse de l’avoir fait, parce que ça me permet de régler toutes les corvées auxquelles je n’ai pas pu accorder une minute ces deux derniers mois. Et peu à peu, je commence à voir la fin du stage arriver…

Pour « fêter » ma première semaine « light » je suis repartie en Allemagne. 24h à Berlin, et 3 jours à Leipzig. Là encore je me rends compte que j’ai bien fait, ne serait-ce que pour reprendre contact avec ma vie là-bas. Les premières heures ont été très étranges, parce que, week-end de Pâques oblige, tous mes amis allemands étaient rentrés chez eux. Je me suis donc retrouvée seule dans la WG un peu changée – départ de Markus et Tabea, arrivée des sous-locataires et d’une nouvelle coloc « fixe »… Impression très étrange d’être chez soi et de ne plus l’être vraiment.
Mais Lucie était là et m’a aidée, l’air de rien, à reprendre mes repères. Pour cela, rien de plus simple qu’une soirée au Puschkin autour d’une becks pour revenir sur tout ce qui s’est passé depuis mon départ. Après quelques bières et plus de 4h de conversation je n’avais plus aucune appréhension à l’idée de m’endormir seule chez moi – ce qui ne m’était jamais arrivé, depuis que j’y habite.
Le meilleur, c’était le lendemain matin. Car j’ai retrouvé sans même m’en apercevoir mes petits plaisirs teutons, comme prendre mon petit dèj en lisant le Zeit qui vient d’atterrir dans la boîte aux lettres, ou prendre le soleil du matin sur le balcon… J’ai donc fini par apprécier cette solitude pas du tout recherchée. Et puis, un peu par hasard, je me suis retrouvée à la Nikolaikirche avec Lucie, pour écouter la Passion selon St Mathieu, de Bach. Magnifique concert.






Le lendemain, Thomas arrivait de Dresde pour 24h. Une journée à parler, beaucoup, à se balader – c’est devenu une habitude, et puis j’avais envie de revoir le parc – à marcher dans la ville. Une belle journée, même si elle n’a abouti sur aucune certitude, si ce n’est celle que je le reverrai à son retour de voyage.
Dimanche midi, Thomas est reparti.




Et moi aussi. Mon avion partait vers 19h de Berlin, j’ai donc pris la route après un dernier café avec Lucie



Ces quelques jours en Allemagne, je les avais prévus dès les premières heures passées à Paris en février, sans penser à Pâques ni aux vacances. Du coup je n’ai pas vraiment retrouvé la vie de la WG, mais au fond c’était mieux comme ça ; cela m’a permis de reprendre mes repères à mon rythme, et de profiter un peu de l’appart’.
Lundi j’ai bu un café avec Tabea, mon ancienne coloc’ de passage à Paris avec son copain. J’aurais vu quasiment tous mes colocataires à Paris… Mais revoir Tabea me tenait à cœur, parce qu’elle est repartie dans le sud et je ne la reverrai pas avant un certain temps. Entre les obligations des uns et des autres on a pu se retrouver avant leur retour en Allemagne, pour se poser au soleil et bavarder un peu. Ca m’a fait du bien de la revoir. C’est quelqu’un de sage et de posé, de sensible – et donc de très bon conseil, ce dont j’ai besoin en ce moment.

Depuis, j’oscille entre travail et réflexion concrète sur mon avenir. Je vais certainement étaler la préparation de mon mémoire sur 2 ans et travailler comme assistante de français l’an prochain. Ce qui me permettra d’aborder le tout un peu plus sereinement… et de profiter enfin de cette année d’avance qui me suit depuis que j’ai 5 ans !

Voilà pour ces dernières semaines parisiennes. Bientôt je repars, et il y a encore beaucoup à faire avant le vrai départ ! Et puis il y a plein d’autres choses à raconter… De la musique qui me transporte, une certaine campagne électorale, des livres, des films…

Ca arrive, ça arrive !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu as fait les bons choix, rencontrer les bonnes personnes, pris les bonnes décisions... l'idéal pour devenir une grande personne! Tu manques! Bises d'une française en Allemagne, mais je n'ai hélas pas autant de choses passionnantes à raconter!

Anonyme a dit…

Tu suivras ton chemin comme nous tous..c'est en faisant certains choix que l'on avance..bon courage Ariane !

Flo

Anonyme a dit…

Hey Noune,
j'ai eu ton mail,
ce soir, c'est vrai que ça passe vite... bon tu m'excuses, mais j'ai sauté qqls petits passages de ton article, qui, cela dit, m'éclaire sur tout ce que tu as fait de tes journées (chargées) ces derniers temps...
Je te suis de loin, je garde un oeil sur le noyau.

Run away, in a way of mystery, and come home once again.
Ich wollte dich ja sehen, aber du weisst ja wie dass ist. Das leben geht immer schneller als wir. Ich habe es verpennt, und ich hatte auch so viel vor.
Und weisst du was, auch wenn ich dich nicht sehe, denke ich an dich.
So!
Ich bin ein bischen Hei... naja, aber nobody is perfekt.
Don't turn around, just walk away!!!

Sur ce, je te laisse, avec une petite nocturne.

Ton coin adulé-e