08 octobre 2007

Premier bilan

Après un début de semaine assez dur, je reprends du poil de la bête.

Il m'a fallu comprendre et accepter une chose:

Ma WG de Dresde est l'extrême inverse de celle de Leipzig. Ce qui signifie: des gens qui s'aiment beaucoup, mais qui sont chacun très indépendants. Les garçons ont leurs copines à Leipzig, Katharina écrit son mémoire de fin d'études... chacun a beaucoup de choses à faire et vit sa vie. Ce qui contraste avec Leipzig, où tout le monde était très lié et restait beaucoup (trop) à la maison.

Ce système, je l'aimais à mon arrivée parce qu'il me permettait de me sentir chez moi et intégrée très rapidement. Pourtant il a fini par me peser lorsque j'ai commencé à avoir une vie un peu différente, et mon propre cercle d'amis.
Mais j'avoue que j'aurais aimé le retrouver pour les premiers jours à Dresde.

Et puis j'ai fini par comprendre que c'était ce système-là qu'il me fallait ici, justement parce que je vais moi aussi avoir fort à faire, entre les cours, leur préparation, le mémoire et les escapades à Leipzig - et que je n'ai plus envie de rendre des comptes quand je ne suis pas là, ou quand je ne me mêle pas systématiquement aux autres.
Seul problème, je n'ai pas encore commencé à bosser, ce qui a signifié au début de la semaine pas d'horaires fixes, des coloc' pas beaucoup présents, une motivation un peu chancelante pour le mémoire (difficile de s'y mettre quand on ne se sent pas vraiment à sa place)... et un bon coup de déprime.

Patience, me dit-on de toute part, ça va venir...
Je sais que tout n'est qu'une question de temps, mais justement, tout à coup il m'a paru bien long...

Et puis, ça vient peu à peu.

Jeudi j'ai regardé "das Meer in mir" avec Gordon, ce film espagnol sur un type cloué au lit depuis ses 20 ans qui décide de mourir avec l'aide de ses amis. "Y'a plus gai pour faire connaissance" me direz-vous, mais c'était un très beau film qui nous a lancés sur plein de sujets de conversation différents. Soirée simple mais qui fait du bien.

Puis les garçons ayant désertés pour le week-end, je suis seule avec ma coloc'; peu à peu, on commence à s'apprivoiser. Ça commence par regarder un film kitsch toutes les deux qui nous fait bien marrer, le lendemain soir c'est la bouteille de rouge qui y passe, et peu à peu les langues se délient...
A force de lui confier pour la 350ème fois qu'ici je ne connais personne et que je n'aurais rien contre sortir un peu, elle finit par me proposer de m'emmener le lendemain à une grosse soirée-concert où elle va avec des amis. Alleluïa!! Je la suis avec enthousiasme, et passe une très bonne soirée. J'ai rencontré des gens sympa, intéressés et intéressants - et scheiss egal si je ne les revois pas, au moins j'ai pu parler, rire, picoler et danser. Cela m'a permis de me rapprocher encore un peu de K., qui m'a confié son envie de prendre des cours de français avec moi - je suis évidemment dabei - et qui a bien vu qu'en soirée je ne suis pas du genre à faire tapisserie.
Du coup, me voyant plutôt heureuse d'être là, elle m'a assurée que pour faire la fête et sortir je peux toujours compter sur elle. Le genre de petites phrases qui rassure une Ariane un peu trop angoissée ces derniers temps.

Le week-end a été aussi l'occasion de rencontrer Alizée, une amie de Chloé croisée il y a longtemps, venant d'arriver pour un an d'Erasmus. Le courant passe bien, on décide d'aller à la prochaine soirée Erasmus ensemble, de se motiver pour faire du sport régulièrement, on parle beaucoup - de nous mais surtout de nos premières expériences ici, chacune faisant des choses différentes.

Ce week-end a donc été une vraie bouffée d'oxygène. Du coup j'ai lancé chez moi l'idée d'un WG Essen (repas entre coloc') fixé à mercredi - ô miracle, on sera au complet.

Les prochains jours prennent donc tournure, entre tentative d'inscription à la fac de Dresde (j'y vais à l'arrache et sans illusions, mais qui ne tente rien...), soirée Bunuel avec Katharina, retour en bibli (motivée, motivée), soirée Erasmus, WG Essen, rencontre avec ma partenaire de tandem, premier cours de français pour mes coloc... et voir mon amoureux, natürlich.

Après tout ça je refais mon sac pour quelques jours, soit direction Berlin, soit direction Leipzig, histoire de profiter des derniers jours de liberté avant la formation à Cologne et le début du boulot.

Tout ça est très psychologique: maintenant que les choses s'enchainent, je reprends du plaisir à pratiquer une activité fort agréable: la glandouille.
Mais je vous rassure: avec modération!

4 commentaires:

Louise a dit…

AAAAhhh! Quel plaisir de voir que je ne suis pas seule à attendre que mon agenda (que je n'ai pas encore acheté certes) se remplisse...je croyais que ça allait être génial d'avoir "tout plein" de vacances, mais au bout d'un moment...STOP...nous, aussi on veut travailler et voir d'autres têtes! je te soutiens dans ton combat, te fais des gros bisous et à très vite (note bien, le 22 => Cologne ;o) !) Lou

blindslug a dit…

ariane, merci d'abord pr tes mots d'encouragement. c'est trop cool que tu soit assistant aussi, je comprends bien ce que tu vis là bas, et toi evidemment comprends la putain de beaureaucratie français. je vais appeler manu bientot. on deviendra la meilleure duo du monde sans doute. je vais passer tes salutations aux autres. merci, et bonne chance. À +

blindslug a dit…

ah ouais, j'ai oublié.. j'ai cherché glandouille, mais sans resultats...

Ariane* a dit…

Glandouiller ou glander ca veut dire ne rien faire, etre paresseux, trainer...