17 janvier 2007

"Le couronnement d'un outsider"?


Voilà, il fallait s'y attendre, les journaux allemands s'y mettent eux aussi, et sans hésiter.
En fait j'aurais très bien pu titrer ce post "A l'est, rien de nouveau", en tout cas en ce qui concerne la politique française.
Car cet article, issu du journal local "die Leipziger Volkszeitung" (erlich gesagt: une feuille de chou) est finalement très banal, en tout cas pour une française déjà imbibée de débats politiques.
Cet article, donc, retrace le parcours de Sarkozy - entre machineries politiques et petites phrases bien senties, jusqu'à l'adoubement de dimanche, porte de Versailles.
Elu à 98,1%, ça laisse songeur quand à la suite.
S. est décrit comme parfois radical vis-à-vis des étrangers, et même vis-à-vis des jeunes de banlieue, qui selon le LVZ "ne lui ont toujours pas pardonné son vocabulaire" .


En bas de page, en encadré, vous pouvez voir, entre les photos de Sarko, le Pen et Ségolène Royal - les "grands favoris" de cette présidentielle 2007.
Le Pen, est pour l'auteur à mi-chemin entre "clown politique et gourou radical". Je vous passerai les réflexions sur Royal, qui sont un panaché de tout ce que l'on trouve dans la presse française et étrangère.

Tout ça pour dire quoi, au juste?
Pour montrer l'ampleur que ça prend, ici aussi. Le LVZ, un journal local, qui consacre une aussi grande page à ce sujet, sujet lui-même repris par toute la presse allemande, c'est déjà le signe d'un certain intérêt.
On se demande ici et là si les électeurs seront aussi enthousiastes à propos du duo "Ségo-Sarko" (expression reprise littérallement) que le sont les observateurs et journalistes (FAZ), on décrit les deux protagonistes comme deux populistes voulant chacun présenter le renouveau de leur parti (Süddeutsche Zeitung).

En fait c'est assez étrange de remarquer que la presse allemande n'apporte que très peu d'originalité à ce débat. Attention, que l'on me comprenne bien: évidemment, je ne lis pas tout, et j'avance ça du haut de mon regard franco-français, dans un pays où l'on est moins porté sur le débat, ou en tout cas d'une manière différente.
Je n'oublie pas qu'il s'agit avant tout d'informer... Loin de moi l'idée de déprécier la presse allemande. J'apporte une impression générale et personnelle, c'est tout.

Auf jeden Fall, je commence peu à peu à percevoir les avantages de tout cela. Oui, j'avoue que cela fait du bien d'allumer la radio et de ne pas entendre parler de ce puit sans fond qu'est l'élection présidentielle française. Je continue à m'y intéresser, mais de loin, et ce recul fait du bien.

Pendant ce temps-là, l'Allemagne s'occupe aussi de sa propre politique, d'Edmund Stoiber qui fait des siennes, et de Henrico Frank, ce chômeur qui s'était plaint à Kurt Beck (chef du SPD, socialistes allemands) de ne pas trouver de travail. Ce à quoi Beck, agacé de voir son bain de foule interrompu, avait répondu (en gros): "Rasez-vous la barbe et je vous trouve un emploi en quinze jours".
Après moultes péripéties qui l'ont fait connaître dans tout le pays, Henrico Frank a trouvé son "Traumjob" (le job de ses rêves): il est devenu conseiller en musique punk auprès de Imusic.

Et le meilleur dans tout ça, c'est qu'il n'a pas renoncé à sa barbe.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme quoi la politique allemande, c'est encore plus barbant que notre bon duel (argh!...) ségo-sarko.

Anonyme a dit…

je suis totalement out de ce qu'il se passe en France... vu que je ne lis pas les journaux et que je ne regarde pas les infos.
ariane, carino, tu t'es occupée de ta procuration ?

Anonyme a dit…

t'as de la chance, j'avoue... t'as pas les nouveaux sondages qui créditent Sarko de 52% au 2e tour...et t'as pas l'autre c**** qui inventent des mots et qui connait pas les lois...

pour le chômeur, libé en a parlé la semaine dernière avec une photo et putain, même rasé et sans percing, il aura du mal...