04 mai 2007

Des hauts et débats

Lorsque l'on reçoit quotidiennement ça:



Ou encore ça... (cliquez sur l'image)


... et puis ce genre de lien... (j'en oublie des centaines)

http://dmuringer.free.fr/upload/fichiers/test_subconscient.htm

... eh bien on a du mal à croire que 31% des électeurs ont choisir Sarkozy. On a du mal à croire que ce politicien si habile rassure. Et pourtant, ça a l'air d'être le cas. Personnellement il m'inquiète beaucoup; et plus le temps passe, plus l'inquiétude monte.

C'est dans cet état d'esprit que je suis allée regarder le débat officiel à l'institut français de Leipzig. Moi qui n'ai jamais été très emballée par le ton maîtresse d'école de Royal, par cette élocution exaspérante, par ses maladresses pas toujours pardonnables et des idées parfois semblant sortir de nulle part, j'étais pourtant jeudi soir sans doute aussi nerveuse qu'elle.
J'avoue que, comme beaucoup, je redoutais la grosse bourde qui allait tout faire basculer. On n'y a pas eu droit, tant mieux.
Mais qu'a-t-il y eu à la place?
Un débat parfois houleux, que Royal a tenté de s'approprier à tout prix pour pouvoir enfin imposer à la fois sa personne et ses idées. Mais les moyens ne m'ont pas toujours semblé être les bons: une façon constante de ne jamais répondre directement aux questions posées - que ce soit par les journalistes ou par Sarkozy, ou alors vraiment lorsque le contraire n'est plus possible, et une certaine agressivité. Cela consistait à couvrir la voix de l'adversaire, à l'interrompre, à commenter ses propositions en ne le laissant pas terminer ses phrases. Bien sûr, tout cela fait partie du jeu, mais j'en arrivais à être agacée, au bout d'un moment. On en a tellement fait sur le fait que Sarkozy puisse se montrer agressif et macho, or voilà que Royal en faisait presque trop. Le monde à l'envers.
Où est-ce moi qui ait toujours cette verdammte tendance à vouloir apaiser un débat et à éviter les échanges trop houleux?
Possible, mais c'est là un autre problème.

Le "Höhepunkt" de tout ça étant naturellement la question des enfants handicapés. Là-dessus, j'ai trouvé Royal plutôt bien. Son agressivité était justifiée, et elle a contourné l'attaque classique de Sarkozy ("ne vous énervez pas madame" "un futur président ne doit pas se mettre dans des états pareils" etc) en qualifiant sa colère de "saine", une colère qui demeurera "tant qu'il y aura des injustices", et cela même lorsqu'elle sera présidente.
Belle pichenette. Et un petit clin d'oeil à la gauche en passant ne fait jamais de mal, même s'il est plus symbolique qu'autre chose.

A ma grande surprise nous avons tenu 2h40, sans penser à la liste de courses à faire demain, ou au sujet de la prochaine Vorlesung. Ce qui montre bien que ce débat a tout de même été spannend, même si au fond il n'a pas été révolutionnaire. Pas de grande nouveauté, pas de petites phrases. Mais de l'humeur et du caractère. Du changement, tout de même.

La petite salle de l'institut français était comble, pour la plupart de jeunes, plus ou moins enthousiastes. La petite clique avec qui j'étais a mis un semblant d'ambiance, et a surtout tenu après à aller se détendre autour d'un verre - car mine de rien, chacun pressentait en silence une catastrophe prochaine. Ca n'a pas été le cas. Même si rien n'était gagné, il nous fallait déjà fêter cette première étape.

La bière vidée, rendez-vous fut pris pour dimanche aux alentour de 20h.
Consigne collective: apporter des kleenex et... à boire.
Beaucoup, beaucoup de choses à boire....




3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai fait un petit tout sur youtube...vu quelques "zappings"...
je suis toute déprimée.

Lucie.

Anonyme a dit…

"Moi, j'vote Ségolène paske c'est une femme! Sinon, j'voterais Sarkozy, paske, il faut ramener d'l'ordre en France!"

dixit ma mère à qui j'avais été obligée de donner ma procuration quelques mois auparavant... kof, kof, kof... (je m'étrangle)

Fromdublin

Anonyme a dit…

Tu as été voter??