22 décembre 2006

Jetlag

C'est vrai, il n'y a pas de décalage horaire de l'Allemagne à la France... Mais un décalage, il y en a un, et il n'a jamais été aussi évident pour moi que depuis les quelques heures qui marquent mon retour "chez moi".
Mais chez moi c'est où, en fait?
Si je pouvais répondre à cette question, je ne ressentirais pas sûrement pas ce léger spleen qui m'accompagne depuis Berlin... Ah oui, Berlin. Arrivée au terminal d'easyjet, je me rends compte avec horreur que je suis entourée de français. Ils sont absolument partout, pas moyen de les éviter comme je le fais souvent en Allemagne (bon, d'accord j'ai des potes français à Leipzig, mais c'est différent! Ce sont des gens qui eux-mêmes font l'effort de rencontrer des allemands et de ne pas s'enfermer...). Retour à berlin, donc: je laisse trainer une oreille parmi les conversations, et là, je frémis. Ce ne sont QUE des étudiants, des assistants ou des Au-pair qui rentrent chez papa-maman.
Comme moi, quoi?!
Ben oui... justement. Soudainement j'ai l'impression de me trouver au milieu d'un enclos plein de moutons clônés.
Soudainement... j'ai plus envie de rentrer. J'ai envie de les planter-là, ces nigauds de parigots, et de courir rejoindre Uwe à Kreuzberg, ou carrément de reprendre le ICE direction ma p'tite ville, Leipzig. A moi Lebkuchen, Glühwein et Stollen!

Evidemment, je n'en aurais jamais eu le cran. A l'heure où je vous écris, ça va déjà un peu mieux.
Après avoir sorti des phrases "frallemandes" d'anthologie, après avoir cherché - en vain - les 4 poubelles différentes, mes parents ont trouvé l'argument pour me faire revenir sur terre:

De la baguette fraîche, du foie gras et du champagne.

Bigre! j'avais oublié que la France a aussi ses bons côtés...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je vis la même chose... Difficile de se sentir à sa place en France, je m'y sens mal à l'aise... Quant à savoir où est précisement ma place, keine Ahnung...
Courage miss (et oui, le foie gras c'est top) !
J'espère que ns ns verrons!
Bisous

Anonyme a dit…

Boff. Théoriser l’origine de ce spleen, c’est risqué. Banalités promises, jugements à l’emporte-pièce : le principal tort de l'autre est de trop me ressembler par sa seule apparence, ce qui me dévalorise à mes propres yeux. Parce qu'au niveau du comportement, il n'y a pas photo : je m’immerge, il s’enferme. Peut-être simplement un rythme différent... pourquoi juger, classer, normaliser, standardiser ?

Ariane* a dit…

Le but n'a jamais été de juger, classer, ni standardiser, Xavier Daban!
Seulement de faire ressortir le malaise qui m'a saisi à mon retour.
Quand aux français qui s'enferment entre eux, c'est sûr, c'est un choix qui n'est pas le mien... Je ne standardise pas ni ne veux normaliser, seulement c'est un comportement qui, moi, me met profondément mal à l'aise. Et crois-moi, j'ai des exemples concrets à l'appui; pour beaucoup ce n'est pas une question de rythme, mais d'ouverture d'esprit. Après c'est sûr: tout le monde ne part pas pour les mêmes raisons; mais lorsque même le minimum manque, là ça devient délicat...

Anonyme a dit…

à qui le dis-tu ??? ma première semaine en france, j'ai été malade tellement le décalage m'a foutu en l'air... après ça va mieux, mais au début c'est tendu !!!